Communiqué de l'association Minergie
Swiss Fermetures - Fenêtres et Portes
Fribourg,
le 8 juillet 2014
De
l’air frais et sain dans les logements
L’aération assure un apport d’air frais 24h/24
dans le logement
(Photos : Béatrice Devènes)
L’aération du logement par injection et
extraction automatique de l’air constitue une des caractéristiques centrales de
presque tous les bâtiments Minergie. Elle assure un apport d’air frais
permanent, même avec les fenêtres fermées. Bien que ce système ait fait ses
preuves dans des milliers de bâtiments depuis de nombreuses années, il est régulièrement
critiqué. Les raisons mentionnées sont souvent en relation avec des erreurs de
construction ou de planification, ou sont associées à de mauvaises expériences
faites avec des installations de climatisation dans des locaux commerciaux.
Il
existe des bâtiments Minergie depuis plus de 15 ans déjà. Un des préjugés de la
première heure est particulièrement tenace : le renouvellement de l’air
interdirait d’ouvrir les fenêtres dans une maison Minergie, un commentaire
régulièrement entendu. Certains croient même que les maisons Minergie doivent
être munies de fenêtres fixes. Le renouvellement automatique de l’air, dénommé
aération douce, aurait tous les défauts : il engendrerait de l’air sec dans le bâtiment,
des courants d’air, des nuisances sonores, et favoriserait la présence de
bactéries et de parasites dans la maison. Qu’en est-il de ces préjugés et
pourquoi résistent-ils autant malgré un standard technique élevé et de très
nombreuses expériences positives en la matière ?
L’air frais doit provenir de l’extérieur
Pour
expliquer ce concept, examinons tout d’abord la longue tradition de l’aération
par les fenêtres. Depuis que les fenêtres existent, on les ouvre pour faire
venir de l’air frais dans le logement et évacuer l’air « usé »,
mauvaises odeurs comprises. L’idée d’amener de l’air frais non pas par les
fenêtres mais par les conduites d’un système d’aération est aux yeux de
nombreuses personnes étrange voire suspecte. Elles ne peuvent pas s’imaginer
dormir fenêtres fermées et ne voient donc aucun avantage dans une installation
d’aération automatique. Une maison avec des fenêtres fermées procure à certains
un sentiment d’enfermement, mais l’expérience montre que la plupart des
habitants de logements équipés d’un système d’aération douce s’y habituent très
vite et, passé le scepticisme initial, « oublient » d‘ouvrir les
fenêtres avant d’aller dormir. En effet, ils se rendent compte qu’ils disposent
d’air frais en permanence dans les chambres, le calme en prime : dans des
endroits très bruyants, l’aération douce est un véritable bienfait. Les gens
allergiques aux pollens et aux piqûres d’insectes en ressentent eux aussi les
avantages. De plus, en hiver, l’aération douce permet de ne pas refroidir les
locaux, de se lever le matin par des températures agréables et d’économiser une
précieuse chaleur de chauffage.
Contrairement
aux rumeurs, Minergie ne recommande en aucun cas d’installer des fenêtres
fixes. Les fenêtres ouvrables exercent en effet une fonction importante,
particulièrement en été : en les ouvrant durant la nuit (par ex. ouverture
d’imposte des fenêtres aux étages supérieurs), la chaleur emmagasinée durant
les chaudes journées d’été peut être évacuée.
S’il s’avère impossible de laisser les fenêtres ouvertes pour des
raisons de sécurité ou à des endroits spécialement poussiéreux ou bruyants, le
logement peut être rafraîchi par passive cooling. Ce procédé est très simple et
requiert un minimum d’énergie.
Le
durcissement des prescriptions en matière de construction en vue d’une
meilleure efficacité énergétique et d’une baisse des nuisances sonores a
entraîné une bien meilleure isolation des bâtiments par rapport au passé. Une
maison moderne garde la chaleur en hiver, mais aussi l’humidité. Que doit faire
une personne qui se dépêche de partir au travail après la douche
matinale ? Si elle laisse la fenêtre ouverte, le local perdra de sa
chaleur ; si elle la laisse fermée, des moisissures apparaîtront à moyen terme.
L’aération manuelle n’est donc presque jamais la bonne solution.
Meilleures conditions d’hygiène grâce à
l’aération douce
Les
ventilateurs d’extraction sont connus depuis fort longtemps dans la cuisine et
la salle de bain ; ils sont généralement connectés aux interrupteurs de
lumière. L’air aspiré est compensé par de l’air provenant de petites ouvertures
sous les fenêtres du salon ou des chambres. Cependant, ce système cesse déjà de
fonctionner même par faible vent, car celui-ci crée plus de pression que le
ventilateur d’extraction, apporte trop d’air dans certaines chambres et au
contraire l’aspire sur l’autre côté de la maison. Certaines pièces reçoivent
donc trop d’air et d’autres pas assez. Lorsque le vent souffle ou que la hotte
de cuisine est actionnée, l’air pénètre dans le logement par les conduites
d’évacuation des salles de bain, même lorsque le ventilateur est en marche, car
le vent et/ou la hotte sont plus puissants que le ventilateur. L’aération douce
ne souffre pas de ce problème, car un ventilateur propulse de l’air frais dans
les chambres et en contrôle la quantité. Il n’y a donc plus de dépendance au
vent.
En
outre l’aération douce offre des conditions d’hygiène bien meilleures que les
installations d’extraction d’air. En général l’aération douce fonctionne en
permanence et propulse de l’air frais dans les chambres par des conduites ne
servant qu’à cela, tandis que l’air extrait de la salle de bain et de la
cuisine est aspiré par d’autres conduites souvent encrassées, car rarement
nettoyées. L’évacuation d’air élimine également les mauvaises odeurs et les
polluants des locaux, y compris le CO2.
Humidité de l’air : quel taux est-il
souhaitable ?
Aération
douce et climatisation sont fréquemment confondues, mais il existe des
différences fondamentales : tandis que les installations de climatisation,
tombées en discrédit en raison du syndrome des bâtiments malsains, font
recirculer l’air plusieurs fois, le système d’aération douce évacue l’air
extrait de la cuisine et de la salle de bain vers l‘extérieur. La climatisation
humidifie en outre l’air pulsé, au contraire des installations d’aération qui
se contentent de distribuer l’air extérieur filtré. On arrive ainsi à la
critique la plus fréquente à l’encontre de l’aération douce : l’air est trop
sec. Les détracteurs de l’aération douce oublient cependant souvent de dire que
dans des bâtiments aérés correctement, l’air y est trop sec en hiver, avec ou
sans installation d’aération automatique. Cet inconvénient est lié aux
caractéristiques physiques de l’air, qui peut absorber davantage d’eau par
haute température que par basse température. Les personnes qui aèrent en
ouvrant les fenêtres en hiver font elles aussi diminuer automatiquement le taux
d’humidité à l’intérieur. Pour augmenter celui-ci, il convient d’installer des
humidificateurs.
Pour
un climat d’intérieur sain et confortable, l’Office fédéral de la santé
recommande un taux d’humidité de l’air compris entre 30 et 50%. « De l’air trop
sec » est cependant souvent une question de perception : l’être humain n’est
pas en mesure de distinguer entre 30, 40 et 50% d’humidité relative. La
sensation de sécheresse est également liée à la présence de poussières et de
substances irritantes, car l’air poussiéreux dessèche la peau et les muqueuses
plus rapidement que l’air pur, entraînant parfois des irritations.
A
partir d’une humidité relative de 50%, les acariens se multiplient. Ces
minuscules araignées, présentes dans tous les logements, se nourrissent entre
autres des squames de la peau humaine et animale. Ils vivent dans les lits, les
meubles rembourrés et les tapis, de même que dans les cages des animaux. Les
acariens sont inoffensifs et ne transmettent pas de maladies, mais leurs
déjections contiennent des allergènes importants. Environ 9% de la population
adulte et 12% des enfants y sont déjà sensibilisés et peuvent en conséquence
développer une réaction allergique. Lorsque l’humidité baisse à 45%, les
acariens ne peuvent plus se reproduire.
Les
moisissures aiment elles aussi l’air humide : avec une humidité relative de 50
à 60% durant plusieurs jours ou semaines, des moisissures peuvent se développer
sur les parois externes ou à d’autres endroits frais.
Problèmes d’aération dus à des erreurs de
planification et de construction
La qualité de l’aération douce dépend de sa planification, sa construction et son entretien. Des installations de trop grande taille, un tracé lacunaire ou erroné du flux d’air à travers le logement, un mauvais emplacement des bouches d’entrée et de sortie d’air, des conduites endommagées ou obstruées durant la construction ou encore un entretien insuffisant (par exemple omission de changer les filtres régulièrement) entraînent des problèmes d’exploitation. Les erreurs de planification ou de construction, de même qu’une maintenance insuffisante n’ont rien à voir avec l’aération douce ou avec les labels Minergie. Une installation d’aération douce correctement conçue, construite et entretenue, assure un apport d’air frais permanent dans le bâtiment – silencieux, sans courant d’air, sans mauvaises odeurs et sans sécheresse excessive. Elle augmente le confort d’habitation et contribue au bien-être des habitants.
La qualité de l’aération douce dépend de sa planification, sa construction et son entretien. Des installations de trop grande taille, un tracé lacunaire ou erroné du flux d’air à travers le logement, un mauvais emplacement des bouches d’entrée et de sortie d’air, des conduites endommagées ou obstruées durant la construction ou encore un entretien insuffisant (par exemple omission de changer les filtres régulièrement) entraînent des problèmes d’exploitation. Les erreurs de planification ou de construction, de même qu’une maintenance insuffisante n’ont rien à voir avec l’aération douce ou avec les labels Minergie. Une installation d’aération douce correctement conçue, construite et entretenue, assure un apport d’air frais permanent dans le bâtiment – silencieux, sans courant d’air, sans mauvaises odeurs et sans sécheresse excessive. Elle augmente le confort d’habitation et contribue au bien-être des habitants.
5 conseils pour augmenter le taux d’humidité de
l’air
Lorsque
le taux d’humidité de l’air dans la pièce est inférieur à 30%, les mesures
suivantes contribuent à l’augmenter :
- Réduction de l’apport d’air extérieur en hiver.
- Diminution de la température ambiante. Un
abaissement de la température de 25 à 20°C augmente l’humidité d’environ
10%, par ex. de 30 à 40%.
- Ouvrir la porte de la salle de bain après la
douche pour répartir l’humidité dans le logement.
- Placer davantage de plantes d’appartement, par
ex. les plantes papyrus, hydrophiles.
- Remplacer l’échangeur thermique dans l’appareil
d’aération par un échangeur d’humidité, qui outre la chaleur, transmet 60%
de l‘humidité de l’air extrait à l’air pulsé.
Les
plantes d’appartement peuvent contribuer à augmenter l’humidité de l’air.
L’air
« usé » est extrait par des conduites d’évacuation d’air.
L’air
frais filtré pénètre dans les locaux par des bouches d’air.
En
dépit de préjugés tenaces, il n’est pas du tout interdit d’ouvrir les fenêtres
dans les maisons Minergie !
Swiss Fermetures Sarl
Fenêtres et Portes
1184 Luins / Suisse Vaud
http://www.swiss-fermetures.ch/
Tél. 021 617 10 10
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